mardi 21 juin 2011

2ème jour de reco du GRP section ARTIGUES / PIC DU MIDI

ARTIGUES / PIC DU MIDI / ARTIGUES



Toujours avec ma carte et mon road book 2010, je me dirige vers ARTIGUES en passant par le col d'ASPIN, célèbre grâce au tour de France.Il fait beau alors tous les cyclistes et les cyclo touristes du coin sont là. Mais cela est un autre sujet, revenons à nos moutons.

Je me gare au hasard dans ARTIGUES, de toute façon, vu la taille du patelin je suis forcément à proximité de l'emplacement du ravitaillement.

Sur le site du GRP, il était indiqué que cette année la course passera à côté des cascades. Voilà donc la direction à prendre, au bout de quelques centaines de mètres, on sort du village pour entrer dans les bois. La pente est assez raide sur quelques hectomètres, jusqu'à la sortie des bois en fait. Là on entre dans le vif du sujet.
La montagne se dévoile, et face à moi, le monument, le Pic Du Midi se dresse fièrement. Et ben, c'est vachement haut.... Immédiatement, on traverse le ruisseau pour attaquer la grimpette. La pente est plus douce que dans les bois. On retraverse le cour d'eau, par le pont de Vasque, et on suit le single jusqu'au col de SENCOURS. La trace est régulière pendant un bon moment, on traverse deux ou trois filets d'eau et, de temps en temps, quelques pierres encombrent le passage, rien de plus. Un peu plus loin, par endroit, la montée se fait plus raide et les pierres plus présentes. Les premiers moutons sont dépassés et on atteint les premières neiges ainsi que quelques marmottes craintives. Passage sous le téléphérique qui mène en haut du Pic du Midi, pour les fainéants...

C'est par là qu'on accède au col.
J'arrive enfin au Col de SENCOURS. Une ou deux photos, une barre de céréales et je reprends le chemin beaucoup plus large maintenant qui mène au sommet. Ca grimpe pas trop fort au début, presque de la récup (en marchant, bien sûr). De la neige est encore présente dans certains virages mais des gars sont en train de déblayer à coup de tracto-pelle. Le chemin est donc large et assez tranquille. Enfin jusqu'à cette bâtisse en forme de croix. Après, le chemin est moins large et plus raide, ça coupe les jambes... Le vent de lève, j'ai froid, je sors la gore tex et continue. Des pierres un peu partout qui roulent sous les pieds. On dirait que le sommet se mérite. Passage sous les rails du funiculaire, plus que quelques mètres et voilà l'ascension terminée.

Je cherche un point d'eau quelconque pour remplir le bag. Peut être derrière cette barrière où est affichée qu'il y a un panorama gratuit et une zone plus cossue dont l'accès est fixé à 20 euros. Pas d'eau gratuite apparement au sommet du Pic du Midi. C'est pas trop grave il m'en reste un peu, je pourrai toujours faire le plein en descendant, dans un des ruisseaux. Je me dirige vers le panorama (vais pas payer 20 euros quand même) séquences vidéos et photos. Les nuages arrivent la vue aurait pu être plus belle.


J'attaque la descente en marchant au moins jusqu'à la bâtisse susmentionnée (je savais que je le glisserai quelque part ce mot) à partir de laquelle je reprends tranquillement la course.Je sais que la descente va être très longue. En effet, il doit y avoir pas loin de 1700 mètres de dénivellé négatif pour rejoindre le départ.

Arrivé au Col de SENCOURS, je reprends en direction d'ARTIGUES. A partir de là, je quitte le circuit du GRP, car la course se dirigera vers TOURNEBOUP.



Bilan de la deuxième journée:

la montée d'ARTIGUES jusqu'au Col de Sencours commence assez durement mais sur une courte distance, et ensuite régulièrement. Vers la fin quelques passages un peu plus raides mais rien d'affolant, et avec peu de passages encombrés de pierres.

La montée du col de SENCOURS jusqu'au sommet du Pic du Midi, commence aussi régulièrement et se grimpe facilement. Puis après la bâtisse, les choses se corsent.

La descente jusqu'au Col de Sencours: attenttion aux chevilles jusqu'à la bâtisse puis en roue libre jusqu'au col.


1er jour de Reco du GRP section Vielle Aure / Col de Portet

VIELLE AURE – COL DE PORTET


Je suis équipé de la carte du coin et du road book de l'année dernière. Je ne connais pas du tout le coin et je sais que je vais perdre du temps en me dirigeant de cette manière. En plus aujourd'hui, je vais prendre la première et le dernière portion de la course qui sont, cette année, inversés par rapport à l'année dernière, donc c'est pas gagné pour les instructions du book...

Je me rends sur la place du village de VIELLE AURE, lieu du départ du Grand Raid.

Après une partie assez plate jusqu'à VIGNEC, on commence les choses sérieuses. Le chemin des Granges de LIAS commence ici.

L'ascension jusqu'à SOULAN se fait sur une chemin qui monte régulièrement mais pas trop raide. Quoiqu'il en soit, je ne me vois pas courir à cet endroit le jour J. Le chemin est agrèable et en assez bon état. Dès que la végétation me le permet je jette un coup d'oeil au panorama car je sais que le jour de la course, à cinq heures du matin, je ne verrai pas grand chose. Le chemin débouche sur une route goudronnée, à quelques centaines de mètres de SOULAN. Une petite pose photo et je repars à la recherche de la trace.


Tout en bas Vignec-St Lary.

Le chemin se trouve au dessus de bourg et trace durement vers le haut. La pente est plus rude que sur la partie VIGNEC/SOULAN. En haut, on rejoint le GR 10, et on bifurque sur la gauche. Et on peut tracer tout droit vers le col de Portet.


A partir de cet endroit, je peux commencer à alterner marche et course car il commence à y avoir quelques parties plates mais le profil général est quand même montant. Il faudra grimper les flancs du Serre avant continuer vers le col de PORTET (voir la vidéo).

En bas on peut apercevoir ESPIAUBE ses remontées mécaniques par lesquelles se faisaient l'ascension vers le col l'année dernière (ça devait piquer).

Le col de Portet depuis Espiaube
Je suis à un bon kilomètre du col de PORTET mais il commence à se faire tard. Je ne sais pas combien de temps il va me falloir pour redescendre, alors je joue la prudence et décide de redescendre vers VIELLE AURE.

Je pique à gauche vers les pistes de ski d'ESPIAUBE. Attention les chevilles, les pierres roulent sous mes pas. Ca fait quand même du bien de pouvoir courir et de se lâcher un peu. J'arrive en bas des pistes et commence à descendre la route de SOULAN.

Il faut quitter cette route (tant mieux, on n'est pas là pour bouffer du bitume) et emprunter un petit chemin qui descend vers le ruisseau d'ESPIAUBE. Le chemin est agréable, alternance de petites montées et petites descentes, en surplombant puis en longeant le ruisseau. Je traverse le petit ruisseau (ça rafraîchit les petons) et poursuit la descente. Il faudra plusieurs fois monter sur des échelles pour franchir des clôtures. J'espère que ces échelles seront consolidées avant la course car elles sont un peu tremblantes.

La descente est quand même assez longue. Je pense qu'au bout de soixante dix kilomètres, elle va faire des ravages dans les cuisses et les articulations.

Je rejoins le chemin de l'aller juste après Les Granges de LIAS et je continue à descendre jusqu'à VIGNEC et rejoins VIELLE AURE, les cuisses endurcies.





Bilan de cette première journée:

la montée vers le Col de PORTET est longue mais sans difficulté insurmontable, attention quand même à la jonction SOULAN/GR10 qui est assez raide. Je ne pense pas qu'on va beaucoup courir jusqu'au col.

Le retour vers VIELLE AURE est long et ça tape dur sous les semelles et dans les cuisses. Il faudra essayer de garder un peu de lucidité pour ne peut se faire mal le jour J.



Demain reco de la montée ARTIGUES/PIC DU MIDI et redescente par le même chemin.

dimanche 1 mai 2011

Trail des Citadelles 2011 / 40 Kilomètres

Petit retour en arrière:
Lavelanet, le 12 Avril 2009, aux alentours de 14 heures, je passe la ligne d'arrivée. Je souffre de crampes depuis plus de 20 bornes.
Aujourd'hui, dimanche 24 Avril 2011, une seule idée en tête, repasser cette ligne d'arrivée en meilleur état et pourquoi pas améliorer mon temps ( 6 heures 44 min en 2009). Pour cela, malgré une prépa désastreuse pour cause de tendinite, je m'impose une devise: "gérer pour ne pas subir" (facile à dire).
Me voilà, à Lavelanet, donc, scrutant le ciel pour déceler d'eventuelles signes avant coureurs de pluie, il n'en est rien je laisse la gore tex dans le coffre de la voiture et décide de partir avec un sweat léger et un gilet sans manche dans le sac.
Cà s'entasse dans le sas, pas trop de mines stressées. Bon nombres de coureurs ont l'air de ne pas être à leur première fois avec Les Citadelles. Michel nous gratifie des ses dernières recommandations et le départ est donné. Tranquillement je me place au fond du cortège, le classement se fera naturellement au fil des kilomètres, pas la peine de flirter avec la zone rouge d'entrée.
Tranquillement, sans forcer, je remonte tout doucement le peloton. J'aperçois un coureur rayé de noir et de blanc un boulet accroché au sac à dos, le célèbre Bagnard de Kikourou. Je me porte à sa hauteur et me présente, encouragements mutuels et je continue ma remontée. Au bout de quelques kilomètres, ça commence à grimper. Je sors le bâtons pour ne plus les reposer jusqu'à l'arrivée. Sur notre gauche, première vue saisissante, je m'arrête pour la photo.
On quitte la première partie bitumée et nous nous enfonçons dans la forêt en direction de Montségur. D'ailleurs, on aperçoit la première citadelle à travers le branchage. L'ascension semble dure, pourtant en 2009, j'avais eu l'agréable surprise de ne pas souffrir dans cette montée.
Au pied du pog, nous croisons la tête de course qui s'éloigne déjà. Bref, nous, nous sommes au pied du château et commençons la grimpette. Comme en 2009, pas de difficulté particulière, il faut dire que l'ambiance est agréable, chacun y va de ses encouragements aussi bien ceux qui montent que ceux qui descendent.
Un petit tour dans les entrailles de la bête et nous voilà sur la descente. Une longue descente, d'ailleurs, presque 5 kilomètres direction le premier ravitaillement à Montferrier.
2 heures de course, je me sens super bien. Mon GPS m'indique 19 kilomètres (le fourbe) alors que le ravito se trouve au 14ème. Si même le matériel part en sucette...On fait le plein du bag, on jette, les détritus et on repart. Un ou deux kilomètres pour remettre les jambes en route et on enchaîne les montées et les descentes. Prochaine étape marquante: Roquefixade.


On aperçoit le monument, alors que les jambes se font un peu lourdes. Le tracé a changé par rapport à 2009 et pas qu'un peu. Au lieu d'arriver, presque à la hauteur du château, l'accès se fait par une piste abrupte. Je pense que c'est dans ce mur que je vais laisser le plus de jus. Plus rien...Plus de jambes, de bras pour appuyer sur les bâtons, plus courage, de gnac, d'honneur...Je suis qu'une grosse larve. Ca brûle dans les cuisses, dans les poumons. En haut, c'est la pause photo, une bonne excuse pour se remettre des efforts. J'ai l'air frais mais... Une nouvelle longue descente pleine de boue et d'ornières. La recherche d'appuis stables me ralentit et ne me laisse pas refaire un peu de jus.
Le deuxième ravito: les bénévoles sont super sympas, le sourire et tout et tout...Une chaise libre, je me pose cinq minutes et en profite pour faire le plein du sac. J'assiste au ravitaillement de celui que je pense être le premier du 73: il enlève son sac en courant, le tend à son assistance qui lui en donne un autre, tout ça sans s'arrêter... Il est frais le type...taillé pour la course, une autruche en vérité.
Je reprends la route. Dur de retrouver le rythme. Je suis à la rue, je souffre dans les côtes, je n'arrive pas à monter...Dans la descente sur Péreille, je marche, je sais que le dernier mur est raide. Petite ampoule soignée en deux minutes et je me dirige vers le dernier pointage à Péreille.
En repartant je sais qu'il va falloir "poser le cerveau" et ne plus penser qu'à l'arrivée. Je me joins à un petit groupe: Les Semelles de Plomb, un groupe de coureurs catalans plein de bonne humeur. Grâce à eux, le mur est gravi avec quelques douleurs quand même. Je les remercie pour leurs encouragements et je file vers Lavelanet. Le sentier sur les hauteurs de Lavelanet est traître à cause de toutes ces pierres apparentes et glissantes. Deux coureurs du 73 me doublent et m'encouragent, sympas.
Ca y est j'attends la sono de l'arrivée. Je réussis à finir pas trop mal. Dans la dernière descente, Yvan de Kikourou me prend gentillement en photo (merci beaucoup).
Je passe la ligne d'arrivée en 6 heures et 23 minutes, 21 minutes de mieux qu'en 2009, objectif atteint.
Heureux d'être arrivé, je me dirige vers ce qui va être, je pense, la meilleure bière de l'année, celle des Citadelles.
Merci à Michel et à toute son équipe pour cette merveilleuse course.