Lavelanet, le 12 Avril 2009, aux alentours de 14 heures, je passe la ligne d'arrivée. Je souffre de crampes depuis plus de 20 bornes.
Aujourd'hui, dimanche 24 Avril 2011, une seule idée en tête, repasser cette ligne d'arrivée en meilleur état et pourquoi pas améliorer mon temps ( 6 heures 44 min en 2009). Pour cela, malgré une prépa désastreuse pour cause de tendinite, je m'impose une devise: "gérer pour ne pas subir" (facile à dire).
Me voilà, à Lavelanet, donc, scrutant le ciel pour déceler d'eventuelles signes avant coureurs de pluie, il n'en est rien je laisse la gore tex dans le coffre de la voiture et décide de partir avec un sweat léger et un gilet sans manche dans le sac.
Cà s'entasse dans le sas, pas trop de mines stressées. Bon nombres de coureurs ont l'air de ne pas être à leur première fois avec Les Citadelles. Michel nous gratifie des ses dernières recommandations et le départ est donné. Tranquillement je me place au fond du cortège, le classement se fera naturellement au fil des kilomètres, pas la peine de flirter avec la zone rouge d'entrée.Tranquillement, sans forcer, je remonte tout doucement le peloton. J'aperçois un coureur rayé de noir et de blanc un boulet accroché au sac à dos, le célèbre Bagnard de Kikourou. Je me porte à sa hauteur et me présente, encouragements mutuels et je continue ma remontée. Au bout de quelques kilomètres, ça commence à grimper. Je sors le bâtons pour ne plus les reposer jusqu'à l'arrivée. Sur notre gauche, première vue saisissante, je m'arrête pour la photo.
On quitte la première partie bitumée et nous nous enfonçons dans la forêt en direction de Montségur. D'ailleurs, on aperçoit la première citadelle à travers le branchage. L'ascension semble dure, pourtant en 2009, j'avais eu l'agréable surprise de ne pas souffrir dans cette montée.
Au pied du pog, nous croisons la tête de course qui s'éloigne déjà. Bref, nous, nous sommes au pied du château et commençons la grimpette. Comme en 2009, pas de difficulté particulière, il faut dire que l'ambiance est agréable, chacun y va de ses encouragements aussi bien ceux qui montent que ceux qui descendent.
Un petit tour dans les entrailles de la bête et nous voilà sur la descente. Une longue descente, d'ailleurs, presque 5 kilomètres direction le premier ravitaillement à Montferrier.
2 heures de course, je me sens super bien. Mon GPS m'indique 19 kilomètres (le fourbe) alors que le ravito se trouve au 14ème. Si même le matériel part en sucette...On fait le plein du bag, on jette, les détritus et on repart. Un ou deux kilomètres pour remettre les jambes en route et on enchaîne les montées et les descentes. Prochaine étape marquante: Roquefixade.
On aperçoit le monument, alors que les jambes se font un peu lourdes. Le tracé a changé par rapport à 2009 et pas qu'un peu. Au lieu d'arriver, presque à la hauteur du château, l'accès se fait par une piste abrupte. Je pense que c'est dans ce mur que je vais laisser le plus de jus. Plus rien...Plus de jambes, de bras pour appuyer sur les bâtons, plus courage, de gnac, d'honneur...Je suis qu'une grosse larve. Ca brûle dans les cuisses, dans les poumons. En haut, c'est la pause photo, une bonne excuse pour se remettre des efforts. J'ai l'air frais mais... Une nouvelle longue descente pleine de boue et d'ornières. La recherche d'appuis stables me ralentit et ne me laisse pas refaire un peu de jus.
Le deuxième ravito: les bénévoles sont super sympas, le sourire et tout et tout...Une chaise libre, je me pose cinq minutes et en profite pour faire le plein du sac. J'assiste au ravitaillement de celui que je pense être le premier du 73: il enlève son sac en courant, le tend à son assistance qui lui en donne un autre, tout ça sans s'arrêter... Il est frais le type...taillé pour la course, une autruche en vérité.
Je reprends la route. Dur de retrouver le rythme. Je suis à la rue, je souffre dans les côtes, je n'arrive pas à monter...Dans la descente sur Péreille, je marche, je sais que le dernier mur est raide. Petite ampoule soignée en deux minutes et je me dirige vers le dernier pointage à Péreille.
En repartant je sais qu'il va falloir "poser le cerveau" et ne plus penser qu'à l'arrivée. Je me joins à un petit groupe: Les Semelles de Plomb, un groupe de coureurs catalans plein de bonne humeur. Grâce à eux, le mur est gravi avec quelques douleurs quand même. Je les remercie pour leurs encouragements et je file vers Lavelanet. Le sentier sur les hauteurs de Lavelanet est traître à cause de toutes ces pierres apparentes et glissantes. Deux coureurs du 73 me doublent et m'encouragent, sympas.
Ca y est j'attends la sono de l'arrivée. Je réussis à finir pas trop mal. Dans la dernière descente, Yvan de Kikourou me prend gentillement en photo (merci beaucoup).
Je passe la ligne d'arrivée en 6 heures et 23 minutes, 21 minutes de mieux qu'en 2009, objectif atteint.
Heureux d'être arrivé, je me dirige vers ce qui va être, je pense, la meilleure bière de l'année, celle des Citadelles.
Merci à Michel et à toute son équipe pour cette merveilleuse course.
Le deuxième ravito: les bénévoles sont super sympas, le sourire et tout et tout...Une chaise libre, je me pose cinq minutes et en profite pour faire le plein du sac. J'assiste au ravitaillement de celui que je pense être le premier du 73: il enlève son sac en courant, le tend à son assistance qui lui en donne un autre, tout ça sans s'arrêter... Il est frais le type...taillé pour la course, une autruche en vérité.
Je reprends la route. Dur de retrouver le rythme. Je suis à la rue, je souffre dans les côtes, je n'arrive pas à monter...Dans la descente sur Péreille, je marche, je sais que le dernier mur est raide. Petite ampoule soignée en deux minutes et je me dirige vers le dernier pointage à Péreille.
En repartant je sais qu'il va falloir "poser le cerveau" et ne plus penser qu'à l'arrivée. Je me joins à un petit groupe: Les Semelles de Plomb, un groupe de coureurs catalans plein de bonne humeur. Grâce à eux, le mur est gravi avec quelques douleurs quand même. Je les remercie pour leurs encouragements et je file vers Lavelanet. Le sentier sur les hauteurs de Lavelanet est traître à cause de toutes ces pierres apparentes et glissantes. Deux coureurs du 73 me doublent et m'encouragent, sympas.
Ca y est j'attends la sono de l'arrivée. Je réussis à finir pas trop mal. Dans la dernière descente, Yvan de Kikourou me prend gentillement en photo (merci beaucoup).
Je passe la ligne d'arrivée en 6 heures et 23 minutes, 21 minutes de mieux qu'en 2009, objectif atteint.
Heureux d'être arrivé, je me dirige vers ce qui va être, je pense, la meilleure bière de l'année, celle des Citadelles.
Merci à Michel et à toute son équipe pour cette merveilleuse course.