Le trail de Gruissan sonne pour moi comme un anninerversaire. En effet, c'est à Gruissan que j'ai effectué mon premier trail en 2007 sur le 18 kilomètres. J'ai donc décidé de mettre en point d'honneur à participer à cet événement.
Premier trail de l'année, en plus cette année, j'ai décidé de me faire violence et de participer sur des distances plus longues. A Gruissan, ce sera donc sur le 23.
Je passe la nuit avec deux gonzesses, ma femme et ma fille, une espèce de petit ver qui n'arrête pas de gigoter et de vous mettre ses talons dans les côtes. C'est donc tout naturellement que je me réveille à 04 heures 15, et que je me lève vers 05 heures, juste 3/4 heures avant ce que j'avais prévu.
Départ de Villemousatussou, près de Carcassonne, après avoir gratté le pare-brise, et oui il a gelé cette nuit, et le thermomètre annonce – 2 ° chez moi.
A la sortie de Narbonne, je rejoins la colonne de voiture qui emmène les traileurs vers Gruissan.
Arrivé à 07 heures sur le parking du casino, je me dirige vers les files d'attente pour le retrait du dossard. Je me dis que j'ai largement le temps de prendre mon dossard, de faire un petit tour aux toilettes, de me préparer, de m'échauffer et de me rendre sur la ligne de départ. C'était sans compter sur la demi-heure d'attente pour le retrait du dossard. Je me vois donc obligé de sacrifier une partie de mes projets.
Je me prépare. Il fait frais et la brise nous rappelle que nous sommes en bord de mer, ce sera donc avec une légère veste Kalengi que je prendrai le départ, on verra après si on la retire. Mes Trabucco aux pieds, un cuissard Kalengi, un tee-shirt Asics, les manchons de contention BOOSTER, le bonnet visé sur la tête, c'est dans cet accoutrement que je m'élancerai sur las caladas.
Cette course est l'occasion pour moi d'essayer mon nouveau joujou, mon sac RAID REVO 20 de chez SALOMON. Je glisse dans le sac, 1,5 litres de boisson isotonique, la couverture de survie, trois gels, deux pansements en cas d'ampoules, le téléphone portable, le buff des citadelles et quelques kleenex.
Je me dirige vers la ligne de départ, après un centaine de mètres d'échauffement. Il y a du monde. On sent que le peloton a envie de s'élancer, par impatience ou à cause du froid?
C'est sous un ciel sans nuage que le départ est donné. N'étant pas échauffé, je décide de prendre une allure assez sage mais le spectre des bouchons de 2007 me hante et j'accélère naturellement. Le peloton s'étire jusqu'à la montée du château d'eau.
Cà grimpe sévère, les mains sur les cuisses, penché en avant, j'avance. Je reprends le mode course un peu avant les autres de façon à gagner quelques places.
L'ensemble des coureurs se remet à courir. Le chemin est assez large se qui permet d'allonger encore le peloton.
J'ai de bonnes sensations, je double tranquillement, à mon rythme.
Dans la longue côte qui mène à Notre Dame des Auzils, je me maitiens au niveau d'un coureur et d'une coureuse. Là, on vit un moment du genre « c'est pas moi qui marcherait en premier ». Madame craque, je reste dans l'aspiration du monsieur. Tant pis, il est plus fort, je marche! Quelques mètres plus loin, il se met à marcher également, mais c'est trop tard pour moi , il a gagné.
S'en suit la partie « lit de rivière asséchée ». Là, çà bouchonne un petit peu. Il y a toujours un malin pour doubler en traversant la végétation. C'est bien souvent, celui qui tirait la langue dans la côte juste avant. A mon sens, s'il veut gagner des places, il ferait mieux de s'entraîner un peu plus en montée plutôt que de sortir des sentiers pour courir dans la verte.
Enfin, les pierres sont toujours là. Je ne manque pas de me tordre plusieurs fois la cheville droite. Je me prends évidemment une pelle sans gravité physique. Par contre, le bracelet de mon garmin ne tient pas le coup, comme à chaque fois. Je perdrai du temps, tout au long de la course, à essayer de refixer ce foutu bracelet. Je finirai d ailleurs la course avec le GPS à la main.
La descente de la falaise accroché à la corde est toujours un momet fort de la course. En plus, elle signale la fin de la traversée de La Clape pour le 18 et le 23. Au pied des falaises, le premier ravitaillement, que je zappe; il me reste suffisament dans la poche à eau.
Le long de l'étang, j'allonge un peu la foulée. Je constate avec plaisir que mes entraînements le long de la Loire me sont bénéfiques pour cette partie plate. Je gratte quelques places là où les années précédentes je descendais au classement.
Une légère côte et nous arrivons à la séparations des parcours, je découvre la boucle rallongeant à 23 kilomètres. En un mot un « Régal!!! ».
Mais toujours ces pierres qui ont fait la réputation du GPT. Mon pied droit glisse une fois de plus, et je me tape une grosse frayeur: grosse douleur, et démarche de boiteux sur une cinquantaine de mètres. Je décide de faire gaffe quitte à aller moins vite.
Deuxième ravitaillemet, juste un verre de coca. Mes ennuis de cheville et ce foutu bracelet de GPS m'ont assez ralenti.
Nous arrivons dans le dernier petit massif juste avant de relonger l'étang et de franchir la ligne d'arrivée. Je fais attention à cette cheville, qui je le sens va m'enquiquiner quelques jours encore.
La fin de parcours est à mes yeux un peu longue car trop plate. On se fait doubler par les premiers du 18 kilomètres. Ils envoient du gros sur la fin.
La ligne d'arrivée est franchie. 2 heures 27 minutes 22 secondes , 277 ème, çà va je suis assez content.
Le constat:
-un temps magnifique
-une vue superbe sur la mer et la chaîne des Pyrénées
-un chrono pas trop mal pour moi
-pourquoi pas le long pour l'année prochaine?
-le sac salomon est un peu grand pour cette distance, même bien serré la poche à eau remue sans arrêt.
-deux élastiques croisés pour faire tenir le GPS sur son bracelet est la bonne soluion pour ne plus être embêter avec çà.
-la cheville çà va, la reprise n'a pas été douleureuse.